La délinquance à la hausse depuis le déconfinement
Un rapport sur la délinquance vient d'être publié par le ministère de l'Intérieur. Il analyse l'évolution des chiffres en août par rapport à juillet, mais apporte aussi une première comparaison avec le printemps, marqué par le confinement et une baisse importante des faits constatés par la police et la gendarmerie. La criminalité est maintenant en forte hausse : les chiffres ont considérablement augmenté sur la période de juin à août, par rapport aux trois mois de confinement précédents dû à la crise sanitaire.
Augmentation des délits de coups et blessures
La majeure partie des crimes et délits sont repartis à leur taux du début d'année, mais certains domaines affichent des valeurs plus fortes : les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus, les violences sexuelles et les escroqueries. Une hausse qui se confirme, car les chiffres étaient déjà en évolution avant le confinement. D'autres délits et crimes sont par contre enregistrés à la baisse : les vols sans violences contre des personnes, les vols dans les véhicules et les vols d'accessoires sur les véhicules.
Les violences sexuelles avaient déjà amorcée une hausse depuis 2017. Un fait qui ne serait pas forcément négatif, car corrélé à la politique de libération de la parole mise en place depuis plusieurs mois et notamment à l'amélioration de la prise en charge des victimes.
Les cambriolages sont en légère baisse par rapport à la période d'avant printemps. Les personnes étant chez eux, les cambrioleurs n'avaient plus la main mise sur les appartements et les maisons des particuliers. Depuis le retour à la normale, et notamment des gens au travail, ils sont désormais en nette évolution. Il existe plusieurs dispositifs de sécurité afin de protéger son logement, notamment avec la vidéo-surveillance. Il convient de bien se renseigner au préalable sur quelle caméra surveillance est la plus adaptée à sa situation.
Le confinement : un contexte particulier à prendre en compte
Si pendant le confinement, les coups et blessures volontaires sur les personnes de plus de 15 ans ont nettement baissé, à contrario les violences familiales ont nettement augmenté, avec un pic en avril. C'était une inquiétude majeure du gouvernement, car les agressions peuvent redoubler dans le cadre d'un huis-clos, sans compter la difficulté pour les victimes de porter plainte (file d'attente plus longue, difficulté à échapper au conjoint violent).
Tous ces chiffres sont à prendre avec recul cependant, comme le précise le rapport : les hausses peuvent aussi être dues au retard du traitement des dépôts de plaintes pris pendant le confinement. Il est généralement recommandé d'analyser le taux de délinquance sur une longue période pour savoir s'il a réellement augmenté. Plusieurs facteurs pouvant être à l'origine de son évolution : délai des dépôts de plainte, traitement des dossiers, etc.